Messieurs les ... (2)

Messieurs les ex-jurés et j'espère futurs ... et pourquoi pas écriveurs cette fois ?! puisque certains ont porté pas mal d'intérêt à cette idée

après vous avoir proposer de faire un choix parmi certains textes il y a peu (au passage je vous remercie d'avoir placer le mien en tête ), je vous propose cette fois de participer également au concours, dans les délais accordés à tous participants.


Cette fois l'obligation sera de commencer et de finir un texte avec ces deux phrases :

"Merci de m'avoir prévenue", me dit-elle ....
...
...
...
... mais bientôt cette histoire appartiendra au passé.


Pour tout le reste, vous êtes absolument libres. Longueur, thème, syntaxe... m'en fout. Juste que tout se paie lors des votes !

En terme de temps nous sommes le 25 Mars je laisse jusqu'au 25 avril. Pas plus. Un mois c'est déjà pas mal. Je préfèrerai avoir les textes le 19-20, une semaine après Pâques.

Enfin chaque participant sera obligé de voter pour classer les autres textes sous peine d'exclusion.


Merci et... à vos plumes si vous le voulez bien

canarisi a écrit:

après vous avoir proposer de faire un choix parmi certains textes il y a peu (au passage je vous remercie d'avoir placer le mien en tête ),

tu dois beaucoup moins m'aimer, forcément ^^ Pas grave, j'aime critiquer

Je vais participer, un mois, c'est beaucoup donc j'arriverais à quelque chose.

marshall23 a écrit:

tu dois beaucoup moins m'aimer, forcément ^^ Pas grave, j'aime critiquer

au contraire ! Si j'aime ce genre de concours c'est justement parce que les critiques sont vraies et non faussées par la connaissance de celui qui écrit. Ca me permet de relativiser les louanges d'autres et de me remettre un peu en question sur ma façon d'écrire

Ca fait longtemps que j'ai pas ressorti la plume mais pourquoi pas

Iperpalnor a écrit:

Ca fait longtemps que j'ai pas ressorti la plume mais pourquoi pas

tu le fais chaque semaine au JHPC !

Vi mais je parle de la plume réservée à l'écriture inventive. J'aimais bien écrire quand j'étais jeune mais c'est vrai que j'ai découvert d'autres centres d'intérêt qui m'ont laissé moins de temps.

alors tu vas prendre un bain de jouvence

canarisi a écrit:

alors tu vas prendre un bain de jouvence

Ben oui c'est ça il a dit qu'il allait faire de la balnéothérapie https://hattrick.forumactif.com/journal-regional-f9/edition-115-t1740-30.htm#66813

Il n'y a pas un nombre limite de participants ?
Je viens d'aller lire l'ancien sujet (et oui, je ne lis pas tout ) et je m'en mords les doigts d'être passé à coté de ça.

Arf y'a trop d'idées qui se bousculent dans ma tête du coup au niveau du choix de l'univers ^^.

Sinon une petite question chef. Les deux phrases que tu nous a donné sont les seules contraintes mais est-ce qu'elles doivent absolument être mises au signe près ? En fait en pratique c'est pour savoir si la dernière phrase doit être telle quelle ou si on peut y glisser des guillemets ? ^^

Iperpalnor a écrit:

En fait en pratique c'est pour savoir si la dernière phrase doit être telle quelle ou si on peut y glisser des guillemets ? ^^

Oui, l'apport de guillemets est autorisé.


et non le Kraw il n'y a aucune restriction de participants !

Salut tout le monde... juste pour vous rappeler l'échéance de ce concours !

J'ai reçu ce matin le premier texte, j'ose croire qu'il ne sera pas le seul

T'inquiète pas, les idées avancent doucement mais elles avancent ^^

Bon, je vais vous envoyer tous les textes ... merci de classer les 7 de 1 à 7 (pas juste un podium) et de donner des explications sur votre classement, si vous pouvez

Merci et bonne lecture !


Texte 1 :

"Merci de m'avoir prévenue", me dit-elle
Neiya, pensive, regarde son général quitter la pièce. Si les nains préparent une attaque contre mon peuple il faudra que nous fassions des sacrifices et les recherches sur le médaillon de pouvoir des mers devront être momentanément suspendu.

Après 2h passée dans la salle du trône l’héritière des elfes marin s’engouffre dans la salle des gardes, bousculant deux jeunes gardes au passage, et entre dans le bureau de son jeune frère, général de ses armées.

- Rumstic j’ai eu une idée, si les nains tentent une attaque dans notre domaine sous marin c’est qu’ils ont l’aide d’un mage capable de créer des bulles d’oxygène ?
- Probablement, Neiya, et le seul sachant faire ca est Thoren à ma connaissance
- Alors pourquoi ne recherchons nous pas ce mage ? Nous possédons les meilleurs assassins de ce royaume si nous leur donnons un mage pour affronter ce Thoren cet menace sera annihilée ?

- Oui sauf que Thoren et le chef des mages blancs et aucun de nos mage n’est assez puissant pour l’affronter.

Du côté du camp des nains l’attaque se prépare, Thoren est en train de créer ses fameux masque à oxygène et Rimus son disciple distribue les combinaisons de combats sous marin.

Un à un les nains sortent de la tente de Thoren et s’alignent sous les ordres de leur capitaine, le grand Gorsak qui hurle :
- Ce soir les elfes marins n’existeront plus, nous sommes 3 fois plus nombreux, l’échec n’est pas permis !!!

Deux heures plus tard les nains livrèrent la plus grande bataille de leur histoire et réduire en poussière la sublime citadelle sous marine d’Elsinia…

- Voilà Neiron, c’est ainsi que la majorité de ton peuple péri.
Le viel homme qui racontait l’histoire au jeune prince elfe se leva puis se dirigea vers la fenêtre de la tour où regarda les milliers d’elfes prêts au combat.
- Les nains ont été cruels à l’époque mais bientôt cette histoire appartiendra au passé.






Texte 2 :

« Merci de m’avoir prévenue », me dit-elle.

En ces temps tourmentés, j’avais appris à durcir mon cœur, les tristes annonces comme celle-ci faisant désormais partie de mon quotidien, même ci celle-ci m’affectait tout particulièrement.
« Autre chose » lui dis-je. « Nul ne sait de quelles barbaries les Allemands vont pouvoir user pour faire parler Anubis. Et avec toutes ces arrestations, ils feront le lien avec toi tôt ou tard, il te faut partir pour la zone libre dès maintenant ».
Athena n’eut pas le temps de protester que nous entendîmes les bruits si redoutés des fameuses Citroën. La Gestapo avait due être plus atroce que nous le pensions pour avoir de si rapides renseignements.
« Va dans la cachette » dis-je soudain, tout espoir de fuite étant vain, « j’ai une idée qui pourrait me sauver, mais toi tu ne dois pas te montrer ».
Je profitai des derniers instants où il m’était permis de faire du bruit sans me faire repérer pour renverser le plus de choses possibles. Puis j’éparpillai des papiers un peu partout, avant de m’emparer des quelques objets de valeur dont je connaissais l’existence, lorsque les Allemands tapèrent à la porte. J’attendis qu’ils forcent l’entrée pour jouer mon rôle. Je prétendis être un honnête cambrioleur Français qui avait appris les liens entre la famille résidente et des Juifs, et que je m’étais décidé à les délester de leurs objets de valeur. Je montrai mes « prises », et au bout de quelques minutes, un officier Allemand me tapait sur l’épaule en louant mon grand sens du civisme. Ils fouillèrent néanmoins l’appartement mais sans trouver Athena. Je n’étais pas sauvé pour autant, car, méfiance ou discipline, on me demanda de venir à la Kommandantur afin de fournir des informations sur mes petites « visites nocturnes ». Une fois sur place, et après avoir fourni de fausses informations, le commandant me rendit mes papiers en me remerciant pour les informations. Je pensais être tiré d’affaire en quittant son bureau. Las, à quelques pas de la porte, je croisai Langon, un collabo notoire qui, pour ma plus grande malchance, me connaissait bien et eut tôt fait de me faire arrêter. Je fus torturé et emprisonné, avant d’être finalement déporté. A la libération, je recherchai des traces d’Athéna, que je pouvais désormais appeler Hélène puisque tel était son vrai nom, et apprit qu’elle avait été abattu à peine dix jours après ma capture, mais bientôt, cette histoire appartiendra au passé.

Texte 3 :


« Merci de m’avoir prévenue », me dit-elle

Pauvre femme me dis-je intérieurement. Alors que la guerre entre les armées Unioniste et Confédéré fait déjà rage depuis plus de trois ans, certains semblent ne plus voir l’horreur de cette guerre fratricide. On dit que celle-ci n’a pu sauver son fils ainé sur son lit de mort au début de la guerre et voilà que le cadet gît sur le champ de bataille.

« Avez-vous autre chose à m’annoncer que ce convoi de blessés ? Sinon, merci d’aller rêvasser dehors, nous avons fort à faire ici », dit-elle.

« Je … je crois que oui madame. Vous devriez savoir que le Lieutenant Weed fait parti de ces ho… »

« Ethan ! Oh non, Ethan … Pas mon tout petit … » , me coupe t’elle.

« Soyez rassurée madame, votre fils n’a été que légèrement blessé au bras dans la charge qu’il a conduit», tentais-je de la rassurer.

Mais elle ne semblait déjà plus m’écouter et celle-ci se dirigeait vers une banquette où était empilé du linge encore blanc. Sans doute destiné aux bandages …
Je suis du regard l’infirmière, qui ne tarde de nouveau pas à rompre le silence.

« Il ne faut pas s’apitoyer sur mon sort, mais Ethan est le dernier qu’il me reste», raconte-t’elle.

Levant les yeux, celle-ci rajoute :
« Pensez vous que cette fichue guerre finira un jour ? Voilà plus de trois ans que cela dure et nous ne savons toujours pas quel camp l’emportera »

« Voyons, nous l’emporterons ! », m’exclamai-je, surpris de ne pas la voir si optimiste comme à son habitude.

« Qu’importe qui gagne … ce sont parfois des membres d’une même famille qui sont obligés de s’entre-tuer comme à Gettysburg. Mon frère et son fils y sont morts, chacun sous son drapeau. Le pauvre Stephen … », dit-elle.

Stephen… Tient, je n’avais jamais fait le rapprochement entre elle et le général Weed. Je me dois de tenter de la rassurer.

«Je sais que votre famille a perdu beaucoup de ses membres au cours de cette guerre, mais bientôt, cette histoire appartiendra au passé »





Texte 4 :

"Merci de m'avoir prévenue", me dit-elle, en se recoiffant si rapidement que je me demandais si cela pouvait vraiment changer quoi que ce soit.

Pourquoi essayait-elle d'arranger sa coiffure, elle qui était si belle par nature ? Pourquoi passait-elle du temps dans ce salon de soins situé 3 rues plus loin alors qu'elle rayonnait 365 jours par an ? Et surtout, pourquoi était-elle célibataire ? Les hommes sont-ils si bêtes qu'il ne savent pas s'y prendre avec elle ? Ou alors est-elle difficile ?

Je me pose cette question depuis quelques temps. Elle s'est installée dans la maison voisine à la mienne il y a 2 ans maintenant et je ne l'ai jamais vu sortir de chez elle (ou y rentrer) au bras d'un homme ou d'une femme. Se voit-elle finir dans un couvent à prier notre Dieu tout puissant ? Ma foi, je n'en sais fichetrement rien. Tout ce que je sais d'elle, c'est qu'à chaque fois que je la croise, je ressens une montée d'adrénaline accompagnée de pulsions...

Mais bon, ce n'est pas le plus important. Le plus important, je l'ai fait, et de fort belle manière si vous voulez savoir. Un diner la semaine prochaine, avec elle et plusieurs autres voisins (enfin c'est ce que je lui ai raconté). Pour mieux faire connaissance, tous autant que nous sommes. En réalité, ç'est elle et moi et point barre. Je ne vais pas laisser filer une aussi belle créature, je m'y vois déjà...

Elle ne rentrera jamais chez elle. Ce n'était pas la première femme à s'installer à côté de chez moi. Et ce n'est pas non plus la première à finir tristement allongée sur mon canapé sans pouvoir se défendre. Dans quelques minutes, je vais pouvoir passer à l'action, elle sera partie, son âme m'appartient. Tout est prêt sous la véranda, pelle, pioche, sac poubelle et bien sur la scie. On y est, une de plus !

En attendant, elle reprend son petit footing dominical, en me croyant gentil... mais bientôt cette histoire appartiendra au passé"

Texte 5 :


« Merci de m’avoir prévenue », me dit-elle. « Mais vous êtes sûrs de ce que vous avancez ? », ajouta-t-elle l’air intrigué.
« Aucun doute possible, ma source est fiable, ils vont commencer à le diffuser rapidement dans les médias. Il est fort possible que la nouvelle administration demande une enquête. »

Mon interlocutrice esquissa un sourire mesquin face au mot « enquête ».

« Une enquête ? Ils vont venir fouiner et ils ne trouveront rien comme d’habitude, je ne vois pas là de quoi s’inquiéter. »

Je ne trouvais rien à répondre à sa dernière phrase. Elle me regarda de son air supérieur et amusé, comme si je n’étais qu’un gamin trouillard. Ce même regard …

« Encore merci, je dois vous quitter, je vais retrouver mes enfants. »
« Bonne soirée et mes amitiés à votre mari. »
« Merci »

Elle quitta la pièce avec un air d’insouciance, pensant probablement au repas du soir ou à je ne sais quelle autre futilité. De mon côté, je ne pouvais m’empêcher de revoir cette femme quelques mois plutôt lors de notre voyage commun à Guantanamo. La commission manquait alors cruellement de résultats et la Maison Blanche nous avait envoyé là-bas pour ramener des résultats en utilisant n’importe quels moyens. C’est ainsi que cinq d’entre nous s’étaient retrouvés à Cuba en compagnie de deux gros bras de la CIA. Je n’oublierai jamais ce que j’ai vu là-bas. C’est une chose de voir le mot « torture » sur une feuille de papier, c’est une toute autre chose d’assister à de tels actes. Je réalisais alors ce que j’avais cautionné et même encouragé par mon travail dans cette commission. Je m’étais posé des questions au début du projet mais comme tout bon politicien, j’étais prêt à tout pour prendre du grade et mon ambition avait rapidement pris le dessus sur mes scrupules. Mais confronté à l’ampleur de mes actes, je ne pus réprimer une forte envie de vomir. Et elle était là à côté, regardant la même scène que moi avec un sourire moqueur.

« On va voir s’il ne parle pas après ça. Et bien alors, ça ne va pas ? », me lança-t-elle d’un ton narquois.
« Non, ça va. Juste quelques problèmes de digestion. La cuisine locale probablement. Je crois que je vais aller me rafraîchir un peu. »

Je quittais alors la pièce sous les regards amusés de l’assistance et je me précipitais dans les toilettes les plus proches pour y évacuer mon dernier repas. C’est alors que …

« Monsieur ! »

Une tape sur l’épaule me tira de mon rêve éveillé.

« Monsieur, téléphone pour vous », m’informa mon secrétaire.

Je décrochais alors le combiné.

« Allo ? »
« Bonsoir, ici Davis…. »
« Excusez-moi une minute. »

J’invitais du regard mon secrétaire à quitter la pièce. Il s’exécuta rapidement. Je repris alors le combiné :

« Bonsoir, que voulez-vous ? »
« Je veux savoir pourquoi vous avez cherché à me joindre. »
« Vous êtes Davis du Post ? »
« Oui »
« Ecoutez bien ce que je vais vous dire et ne m’interrompez pas. Je fais partie d’une commission qui a autorisé et supervisé la torture des prisonniers à Guantanamo et je souhaite vous transmettre des documents qui prouvent ce que j’affirme. Vous aurez la liste des membres de cette commission ainsi que des rapports et des transcriptions de réunions qui vous permettront de faire tomber tout le monde. J’ai mis tout ça dans une consigne à la gare dont vous recevrez la clé demain. »
« C’est un peu romanesque comme attitude », rétorqua mon interlocuteur d’un ton mi-amusé, mi-choqué par ce que je venais de lui dire.
« Je suis un grand fan de littérature d’espionnage. Les vieilles méthodes sont les plus sûres, non ? »
« Mais pourquoi faites vous tout ça ? »
« Ca c’est moi que ça regarde ! » répondis-je avant de raccrocher.

Davis trouverait tous les documents et il aurait l’occasion de faire ce que je n’avais pas eu le courage d’entreprendre. Rien ne pourrait jamais pardonner ce que nous avions fait et même s’il était peu probable que les membres de la commission soient l’objet de vraies condamnations, les gens devaient savoir. Je ne pouvais pas laisser ces salauds s’en sortir. Quant à moi, …

« Eric, vous pouvez rentrer chez vous, transmettez mes amitiés à votre famille. »
« Merci monsieur, bonne soirée. », me répondis le jeune homme.

J’étais à présent seul dans ce grand bureau, un bureau que j’avais obtenu grâce à ma participation à une entreprise scandaleuse et impardonnable. Tandis que ma main effleurait le bois tout en se dirigeant vers un tiroir, je ne pouvais m’empêcher de repenser à cet homme qu’on noyait avant de lui infliger des souffrances bien pire. J’y pensais jour et nuit depuis mon « excursion cubaine ». J’ouvris le tiroir et m’emparais du petit automatique qui y reposait. J’allais enfin pouvoir me reposer. Le son de la télé me parvenait dans le silence ambiant, un feuilleton policier (encore un). La détonation couvrit un bref instant les élucubrations d’un mafioso face à un flic infiltré :

« Tu crois que la justice peut me condamner ? Je peux acheter n’importe quel juge ou lui faire assez peur pour qu’il abandonne. Bien essayé mais bientôt cette histoire appartiendra au passé. »







Texte 6 :

« Merci de m’avoir prévenue », me dit-elle.
Il était nécessaire qu’elle sache ce qu’elle allait affronter, bien que des mots seuls ne peuvent retranscrire les probables prochains événements. C’était la plus jeune d’entre nous. Aussi, me sentais-je en devoir de la prendre quelque peu sous mon aile. Les autres membres du groupe restaient coïts, dubitatifs devant ce que le sort, dans un de ses traits les plus détestables, leur avait réservé. Ce genre de situation nous était pourtant coutumier. Nous eûmes à y faire face bien des fois. Malgré cela, la terreur était en passe de nous submerger.
Nous étions assemblés en un espace clôt. Il s’agissait d’une pièce de dimensions réduites dont l’unique accès était une porte faite de matériaux indéfinissables. La moisissure infectait les murs. Malgré la pénombre, on distinguait des reliquats de repas du monstre étendus de façon éparse sur le sol.
Le moment tant redouté approchait. Un bruit se fit entendre. La porte s’entrouvrit. La lumière se fut. Tous retinrent leur souffle. Il était là, lui, l’immonde, la bête infernale. Sa masse béante remplissait presque intégralement l’ouverture de la pièce. L’indicible horreur de ses traits grotesques laissait supposer le pire. Humant l’air nauséabond, il balaya les lieux d’un regard vitreux dont ressortait un vide intellectuel évident. Il s’avança et entreprit de se débarrasser des loques qui recouvraient la majeure partie de son corps, révélant ainsi quelques morceaux de chair flasques.
Malgré mes avertissements, la nouvelle eut une telle moue de frayeur qu’elle fit frémir une de ses étagères. C’était pourtant une commode fraîchement montée achetée chez Ikea.
Il n’était guère marrant d’être un meuble de la chambre de Piccolo, surtout lorsque ce dernier se déshabillait. Mais bientôt cette histoire appartiendra au passé.

Texte 7 :




- Merci de m’avoir prévenu, me dit elle en me prenant le bras. Sa main était chaude, peut être à cause de la peur qu’elle venait d’avoir. Je ne l’avais pas vraiment ménagé. Elle semblait encore sous le choc, quand je m’arrachais à son étreinte et repartais.
- Attendez, comment saviez vous que ces hommes m’attendrais chez moi ?
- Laissez tomber, vous ne comprendriez pas.
- Est-ce parce que je suis une femme ou juste blonde que vous pensez cela ? Ses sourcils s’arquèrent, sans doute de colère.
Quoi répondre à ca ? Elle allait se vexer ? A quoi bon. Valait mieux ne rien répondre.
- Vous partez ainsi, vous me laissez seule ?
L’homme en noir eu un sourire qui se perdit dans l’ombre de sa capuche. Lui fuyait ces hommes, elle les recherchait avec avidité, son scoop de l’année sans aucun doute. Mais d’un autre coté, sa vie était en danger, cruel dilemme. Faisant brusquement demi-tour il lui prit le bras en lui soufflant de le suivre. Plus petite que lui d’une tête environ, elle suivait son sauveur malgré tout sans trop de difficulté.

Une fois arrivé à destination, un petit studio à la décoration spartiate composé d’un lit, d’une table et de deux chaises et aux volets fermés, un appartement sombre éclairé seulement par quelques pauvres bougies ; notre journaliste s’autorisa un soupir. Au bout de quelques instants l’homme en noir lui indiqua un siège et s’assit sur l’autre.
- Je m’appelle Jennifer Garter, journaliste du Meldor’s Time.
- je sais, je lis parfois votre journal et vos articles. Après un court silence, elle reprit.
- Et votre nom ?
- Appelez-moi John. Les sourcils de la journaliste s’arquèrent une fois de plus, une mimique qui donnait à son joli visage un air espiègle. Vous pouvez dormir sur ce lit, il désigna un lit une place dans un coin de la pièce. Je dormirais par terre. Sans d’autres paroles, John prit quelques couvertures, les étala par terre, à quelques pas du lit, souffla les bougies et se coucha.

Au petit matin, Jennifer eu la surprise d’être seule en se réveillant. Mon étrange sauveur s’est sauvé pensa t elle. Elle passa plusieurs la main dans ses cheveux pour se coiffer et vit le mot sur la table, un crayon posé dessus. Je suis parti acheter de quoi prendre un petit déjeuner je reviens. Rien de plus. Jennifer pris donc le temps de s’habiller au mieux de ce qu’elle pouvait, ayant pris soin de poser ses vêtements à plat le soir d’avant au profit de l’obscurité elle réussi à avoir l’air pas trop débraillé. Par contre sa coiffure lui inspirait une horreur profonde, surtout qu’elle ne pouvait guère faire plus sans miroir. Comment pouvait-on vivre sans miroir ? Comment faisait il pour coiffer ses longs cheveux noirs - presque aussi que les siens elle avait remarqué - sans miroir ?

Un énorme bruit, celui d’une porte qu’on défonce, interrompit ses pensées, des hommes, trois, quatre voir plus s’engouffrèrent dans le studio. Par réflexe elle poussa la table dans deux premiers agresseurs qui reculèrent, puis d’un geste brusque ils la renversèrent sur le coté, laissant un grand espace découvert entre elle et les hommes devant elle. Elle enfonça son coude dans le ventre du premier qui l’agrippa, mais le deuxième ne se fit pas avoir et lui bloqua le bras. Très vite elle fut maitrisé, après avoir eu le temps d’un mettre un deuxième sur le carreau par un coup de pied judicieusement placé. Puis une main plaça sur son nez un chiffon à l’odeur douçâtre, du chloroforme pensa t elle, puis le néant.

Elle se réveilla dans un drôle d’endroit, un entrepôt ? Une grand pièce vide, excepté quelques caisses, des poutres métalliques très hautes, oui un grand entrepôt, sur les docks vue l’odeur de poisson qu’elle captait par-dessus l’odeur sucré de chloroforme. En face d’elle un homme, grand, blond, mal rasé se tenait avachi sur une chaise.
- Alors la fouineuse, on se réveille. Tu sais qu’on nous à payé très cher, mes hommes et moi pour te choper. Surtout qu’avec les deux qui sont resté sur le carreau le butin se partagera qu’entre nous. Il désigna les trois autres hommes qui surveillaient d’un geste vague de la main.
- Pourquoi suis-je traqué ?
- moi je ne pose pas de question, je traque, je capture, je livre et j’encaisse, c’est tout, mais vue ton métier fouineuse, je devine que tu as mis ton sale nez là ou il ne fallait pas. Tiens on dirait que l’homme qui t’a acheté est arrivé. Il se leva lourdement, mon dieu qu’il était grand. Il fit quelques pas et se mis à parler à voix basse avec un autre. Enfin l’autre parlait à voix basse, le géant s’entendait sans difficulté.
- Non il y avait que la fille. Je ne sais pas il est difficile à suivre. Non je ne l’ai pas vue.
Il y eu un bruit étouffé de l’autre coté de l’entrepôt, Jennifer tourna la tête juste assez vite pour voir un homme tomber doucement, alors qu’un autre l’étouffait avec son bras. Elle écarquilla les yeux. John était là, deux hommes à ses pieds. Le troisième, qui montait la garde plus loin l’avait malheureusement vue et s’approchait dans son dos, un couteau à la main, elle s’apprêtait a crier de se retourner quand il virevolta brusquement et frappa au plexus l’homme dans son dos qui lâcha son couteau et se plia en deux le souffle coupé. Puis d’un coup sec sur la nuque il fit s’écrouler le dernier des gardes. Le colosse avait lui aussi assisté à la scène, muet d’étonnement.
- Qui tu es toi ? L’homme avec qui le géant blond parlait ouvrait ses yeux aussi grands que des soucoupes.
- Vous ?
- Bonjour Victor, alors toujours le Toutou de Valéria ? Un sourire cruel se dessinait sur son visage, sourire qui aurait glacé un iceberg.
- Attrapez le mort ou vif et je triple la somme que je vous ai donné !
Le géant ne se le fit pas dire deux fois, il plongea sur son adversaire. John esquiva le premier coup du géant et riposta, mais le géant, qui semblait au premier abord lent, esquiva tout aussi aisément. Les deux adversaires échangèrent ainsi des coups durant plusieurs secondes, peut être une minute, avant que Jennifer se rendent compte que le dénommé Victor s’approchait d’elle.
- Si vous me touchez je vous arrache les yeux. Pure fanfaronnade vue qu’elle avait les mains attachées et que son cerveau et ses réflexes était émoussée par le narcotique. Mais John semblait avoir remarque le manège de Victor car brusquement il se laissa agripper par son adversaire qui commença à le comprimer contre son immense torse. Puis il plaqua sa main contre son adversaire, un bruit, comme un coup de tonnerre, ébranla l’entrepôt. Victor se retourna face à John, qui était libre, son adversaire sur le sol, le flan fumant.
- N’approche pas. Il sortit un pistolet et le pointa sur son John. Son regard se fixa sur Victor, brulant de haine et d’un coup Victor poussa un hurlement et lâcha l’arme puis se prit la main, comme si l’arme l’avait brulé. Tout en le fixant des yeux le dénommé Victor recula doucement, à reculons, jusqu'à la porte, puis il l’ouvrit et parti en courant. John patienta quelques instants puis s’approcha et libéra la femme attaché sans mot dire.
- A la troisième fois je vous offre une peluche c’est promit dit elle en se relevant. Ayant mal jugé ses sens et l’effet de ce qu’on lui avait donné elle s’écroula. Avant qu’elle ait touché le sol il l’avait rattrapé et toujours en silence il la fit sortir par la porte. Puis une fois dehors il fixa l’entrepôt et d’un seul coup de la fumée se mit à sortir des fenêtres et par la porte. Les journaux parleront de cette histoire, d’un grand incendie, d’une fuite de gaz, ou d’un accident industriel dans cet entrepôt désaffecté, vide bien sur, mais bientôt cette histoire appartiendra au passé.

Pfiou, ça va faire de la lecture tout ça

Je vois que je suis pas le seul à avoir galéré pour loger la dernière phrase au niveau de la concordance des temps notamment .

Y'a des textes bien sympas en tout cas avec plein d'univers différents

Iperpalnor a écrit:

Je vois que je suis pas le seul à avoir galéré pour loger la dernière phrase au niveau de la concordance des temps notamment .

+1

Y'a plus qu'à lire maintenant.

Iperpalnor a écrit:

Je vois que je suis pas le seul à avoir galéré pour loger la dernière phrase au niveau de la concordance des temps notamment .

Y'a des textes bien sympas en tout cas avec plein d'univers différents

ouaip ! Elle n'était pas facile à loger cette phrase hein .... ça peut à mon avis permettre de départager facilement certains textes. Mais en tous cas il y a du niveau cette fois. Tellement que j'ai préféré ne pas tenter ma chance dans ce concours (en même temps j'étais trop en retard, donc trop tard ... trop tard)

Fallait faire comme moi :p, une petite impro à 1h du matin le jour de la deadline

Iperpalnor a écrit:

Fallait faire comme moi :p, une petite impro à 1h du matin le jour de la deadline

j'ai essayé, mais surement trop tôt. Il n'était que 19h, du coup l'inspiration a fait pschit. Et après je me couche tôt en ce moment, donc 1h, l'heure d'inspiration pour écrire, c'est trop tard. J'aurai dû m'y prendre plus tôt ... m'enfin il y a déjà suffisament de quoi lire, et puis comme ça je ne me ferait pas allumer par Marshall cette fois

On a jusqu'à quand pour voter ?

jusqu'au 8 mai.