Messieurs les ... (3)

Vous avez apprécier le dernier concours organisé par mes soins ? Vous avez envie de recommencer ? Alors c'est parti ...

Cette fois l'obligation sera double.

La première, la plus amusante, sera d'utiliser ces mots, en début ou en fin de texte :
- Encore eût-il fallu que je le susse !
- Et que la sachant, vous le reçussiez.

L'autre obligation sera d'écrire votre texte sans jamais utiliser les verbes "être" et "avoir" sous quelque forme que ce soit.



La date limite d'écriture est fixée au Dimanche 28 Juin 2008.

Amusez vous bien.



PS : petit rappel. La 1ère édition fut gagné par Canarisi, la 2e par Marshall23.

Pourquoi tu dis pour rappel, il ne me semble pas avoir vu le nom des auteurs...

kysic a écrit:

Pourquoi tu dis pour rappel, il ne me semble pas avoir vu le nom des auteurs...

certes mais il me semble que c'était assez transparent dans les réponses des vainqueurs à chaque fois

Effectivement, après avoir posté j'ai eu un doute et je suis allé voir, il y avait le post

Marshall23 a écrit:

Just do it

qui aurait du me mettre la puce à l'oreille

Pfiou. On utilise pas tous les jours l'imparfait du subjonctif

Krawsasky a écrit:

Pfiou. On utilise pas tous les jours l'imparfait du subjonctif

je sens qu'il ne va pas y avoir autant de texte que la dernière fois

Sur l'autre forum où j'organise ce concours j'ai eut la même remarque !

Il faut utiliser une seule des deux phrases proposées ?

Non, les deux ! Sous forme de dialogue.

Chaud les marrons

J'essaierais de réfléchir à ça ...

Tenduuuuu ^^ Mais bon y'a le temps alors je vais essayer

zut, j'ai raté le rappel du 18 juin .... mais n'oubliez pas ce concours ceux qui sont intéressés. J'ai déjà un concurrent enregistré de façon officielle.

je laisse une semaine de plus au cocnours ... en espérant avoir un peu plus de textes car pour l'instant tout le monde est présent sur le podium

Rien trouvé Trop dur ^^

petit joueur

Voici finalement les .... trois textes. La semaine supplémentaire n'aura servi à rien.

Vous avez une semaine pour voter.

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_ « Encore eût-il fallu que je le susse ! »
_ « Et que la sachant, vous le reçussiez. »
_ « Assez ! Il suffit ! » hurle soudain un homme corpulent aux cheveux blancs. Sa tignasse révoltée semble aussi électrique que l’illustre personnage. Bondissant au milieu de la scène en agitant les bras tels des moulins à vent faisant face à Don Quichotte, il se place entre les deux jeunes hommes vêtus de toges romaines blanches et pourpres dont les visages expriment le parfait désarroi dans lequel ils se trouvent.
_ « Pourquoi vous acharnez vous à tuer ce texte ? Il faut du ton, de l’envie, de la vie ! Bon sang vous jouez une pièce de théâtre, pas un vulgaire téléfilm destiné à passer sur M6 en milieu d’après midi. Il vous faut prendre possession de vos personnages. Vous n’incarnez pas seulement l’empereur et l’autre guignol, vous devez vivre, respirer la même vie, le même air. Et cette tirade, l’une des plus fabuleuses de cette pièce, doit impérativement vous sortir de la bouche avec naturel, en insistant suffisamment sur les mots utilisés pour faire ressortir l’humour sans non plus passer à coté du véritable sens de la phrase. Marquez une légère pause entre vos réponses, mais sans non plus nous endormir. Ne cherchez pas à aller plus vite que la musique. Ceux qui viennent écouter une pièce de théâtre ne se sentent pas presser par le temps, au contraire ils viennent décompresser, fuir la pression et la tension du monde actuel. Vous les transporterez dans un autre monde, une autre époque. Sur scène vous deviendrez l’image d’un monde où l’humour prédomine de façon discrète. Mais vous, avec votre façon de parler si peu dynamique, vous dynamitez cette scène, vous rendez tout ça aussi comique qu’un iceberg en train de fondre en plein Sahara. »
Hurlant de plus belle le metteur en scène se met alors à rejouer la scène, prenant tour à tour les deux rôles, gesticulant comme jamais, grimaçant à chaque mot, sans se rendre compte que plus personne ne l’écoute depuis longtemps. L’un des deux acteurs finit par soupirer et se tournant vers son ami d’un air désespéré lui demande :
_ « A défaut de réussir à interpréter correctement cette tragédie pastiche, je prendrai bien un pastis. Ca te tente d’aller faire un petit tour en bas. La serveuse possède un peu plus de charme que ce vieil emmerdeur ! »


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Entrant dans le Bamboo’s, un bar miteux situé au fin fond d’une ruelle borgne, Hwaldesar dirigea ses pas droit vers le comptoir sans un coup d’œil à la faune locale. Tariella reconnut sa silhouette dès qu’elle se détacha de l’encadrement de la porte blindée. La patronne de l’établissement, sans un mot, se saisit d’une bouteille dépourvue d’étiquette, à demi pleine d’un épais liquide brunâtre.
Tariella emplit une choppe dont se saisit prestement Hwaldesar, qui la vida d’un trait.

« Ah, quel bonheur de se rincer enfin le gosier avec toute cette poussière dehors ! »
La chape de silence présente dans le bar depuis l’arrivée du nouveau-venu vola en éclats à ce moment-là. Semblant enfin remarquer son nouvel environnement, Hwaldesar jeta un regard circulaire aux hommes et aux femmes fourbus aux traits ravagés qui composaient la population du Bamboo’s. La plupart des visages tournés vers lui exprimaient de l’étonnement, de la crainte ou même de la haine.

« Nous ne t’attendions plus, Hwaldo ! Nous te croyions perdu définitivement hors de la ville ! »
« Enfin un visage amical. Merci Gangrie. »

Sans oublier son verre, à nouveau rempli par Tariella, Hwaldesar s’assit face à son vieil ami, dans un coin sombre du bouge.
« Trois jours et surtout trois longues nuits passées dehors. Un nouveau record, je crois. Je savais bien qu’on pouvait le faire. »
Bien que physiquement assis dans le bar servant de repaire aux Angoissés, le regard lointain de Hwaldo prouvait que son esprit se trouvait encore ailleurs. Gangrie le rappela brutalement à la dure réalité.
« Mais certains te le reprocheront. Que croyais-tu ? Trahison, empoisonnement, pendaison… Depuis votre départ, nous survivons dans la suspicion. Certains croient notre groupe gangréné de l’intérieur, infiltré par l’ennemi. Nous vivons des heures pénibles… Mais j’y pense, où se cache encore Cyrbat ? »
Le coin de l’œil de Hwaldesar, humide malgré la sécheresse extrême de l’air ambiant, exprimait avec plus d’éloquence que n’importe quel discours son désespoir.
« Il … Nous ne pouvions plus… » Commença Hwaldo d’une voix d’outre-tombe.
Gangrie l’interrompit « Compris. Encore une dure perte. Pauvre gars. »
Soudain, sans préambule aucun, une main leste s’abattit sur le visage de Hwaldesar qui reçut une claque monumentale. Presque déséquilibré sous le choc, il leva ses yeux vers son agresseur, une superbe jeune femme.
« Ephydia ! Mais pourquoi ? Que me vaut… »
« Tu le sais très bien. Par votre faute à Cyrbat et toi, Lomath sert à présent de mobile humain à la bande de Sissy et Latique. »
Le visage de Hwaldesar, encore rouge de douleur, devient plus rouge encore de confusion.
« Quoi ? Mais que dis-tu ? Tu délires ? »
Un regard en biais vers Grangrie qui baissait la tête, désespéré, ajouta à son malaise.
« Bon, et si tu m’expliquais ? Je n’y comprends rien ! Sissy ? Latique ? Nos alliés de toujours ? »
« Parfaitement. Par une parodie de jugement. Ha ! Verko, évidemment, pouvait compter sur le soutien de tous les siens, lui. Pas comme notre pauvre Lomath. Et pourtant, il ne manquait que deux voix… Les vôtres ! »
Gangrie reprit la parole : « Calme-toi Ephy, tu sais bien qu’au moment de partir pour cette expédition hasardeuse, ils ne pouvaient pas savoir pour le procès. Et puis notre message urgent leur demandant de revenir le plus vite possible gît sûrement enseveli quelque part. »
Atterré par ces nouvelles désastreuses, Hwaldesar s’écria : « Ainsi nous y allons droit, par notre faute la fin s’approche. Mais pour éviter ça, encore eût-il fallu que je le susse. »
« Et que la sachant, vous le reçussiez. »

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- Encore eût-il fallu que je le susse !
- Et que la sachant, vous le reçussiez.

Godrick regarda nerveusement ses mains une nouvelle fois. Il s’apitoyait sur son sort, incapable de garder la tête froide, l’esprit vif. Il se sentait complètement démuni. Les derniers rapports de ses espions éteignaient ses derniers espoirs. Il sentait que nul ne viendrait sauver sa cité.

Aucun autre message ne venait. Aucune nouvelle armée ne pointait ses reflets à l’est. Godrick reprit, sur la grande table centrale, la lettre du seigneur Brandon de Gorsfeld. Sa fatigue faisait onduler les lettres et brouillait les mots. Mais nul besoin de comprendre les mots. Il savait très bien ce que cette missive exprimait. Le seigneur Brandon se disait prêt à sceller une alliance. Malheureusement, l’arrivée de son messager, un mois plus tôt, précédait de trop peu l’apparition, à l’ouest, de cette menace désordonnée d’armures, d’épées, de lances. Depuis, le siège affamait le peuple. La maladie gangrénait peu à peu la ténacité de la population. Le vent de la révolte faisait sentir les premiers souffles d’une tempête mortelle.

« Que dois faire mon vieil ami ? supplia-t-il enfin.

-Il faut que vous vous montriez à votre peuple, Sire, que vous lui insuffliez une ardeur nouvelle. Vous ne devez pas défaillir. Le seigneur Brandon viendra, il nous faut résister que quelques heures de plus.

La silhouette grande et droite de Dorus gardait sa posture derrière la grande table. Les deux hommes se connaissaient depuis très longtemps. S’occupant de l’éducation du jeune Godrick, le précepteur devint un fidèle conseiller avec le temps. La bienveillance de Dorus inspirait la confiance au roi. Mais ce dernier restait perdu dans ces doutes.

« Je n’y crois plus. Notre messager doit pourrir dans quelque sous bois. Jamais Brandon ne viendra. Nos espions ne nous donnent aucun signe en ce sens. Je ne pouvais pas croire qu’il veuille nous aider. Qu’il pardonne un jour l’affront que je lui fis. Qu’il veuille accepter mes excuses.

-Je pense que sa rancune reste tenace. Mais il doit juger que l’alliance contre notre ennemi sert ses intérêts. Si vous acceptez ses conditions et le conviez avec les honneurs, l’alliance pourrait se révéler solide et sauverait votre royaume.

- Une armée se dresse néanmoins entre nous. Crois-tu qu’il attaquera nos ennemis avant que nous scellions notre alliance ? demanda Godrick.

- Il faut y croire. Notre espoir réside sur cette hypothèse. Rappelez-vous que dans votre jeunesse, on vous comparait à des frères.

-Ne ressassez pas le passé !

Godrick se dressait maintenant, les mains posées sur la table. Ses yeux rougis, cerné d’un noir profond, fixait son conseiller avec colère. Il tremblait de tout son corps. Il connaissait ses erreurs commises des années plus tôt. Il se rappelait la dispute qui suivi et qui détruisit le fruit de tant d’années d’amitié. La plaie dans son cœur ne pouvait cicatriser. Le remords rongerait son esprit jusqu'à la fin de ses jours.

Il reprit, non sans effort, un semblant de calme. Il dit alors avec la meilleure assurance possible

« Dorus, prépare tout de suite ma reddition. Je ne veux plus que mon peuple souffre de mes actions. Je ne peux plus supporter cela. Je dois assumer mes actes et prendre les devants. Je ne me sauverai pas mais je pourrais au moins garantir la survie de mon peuple

-Non, mon enfant ! Ne…

La porte coupa soudain ses paroles. Un serviteur se tenait sur le seuil, transpirant et essayant de trouver son souffle.

-Venez vite voir, Monseigneur!

Godrick suivit péniblement son serviteur dans les couloirs obscurs de son château, perdu dans ses pensées et ignorant complètement les révérences de ses sujets aux corps décharnés. Les deux hommes montèrent plusieurs escaliers tortueux en silence. Ils émergèrent enfin au sommet du donjon. La pale lueur du jour naissant éblouit les yeux ravagés de Godrick. Quand il put percevoir le monde au delà des sombres murailles de sa cité, il vit un immense panache de fumée noire, loin derrière le camp des assaillants.

Dorus, arrivant au sommet du donjon, crut voir le corps de son suzerain s’affaisser davantage.

toujours aucun vote

c'est vraiment terrible ces vacances !

Je laisse jusqu'à mardi soir, après c'est vraiment trop tard.

allez, il est temps de vous dévoiler les résultats ... qui sont assez serrés malgré tout.

A noter que malgré le peu de texte (3) il y a quand même eut 9 votes. Ce n'est pas si mal pour une période de vacances. Merci à ceux qui se sont donnés la peine de voter. Les autres, allez vous faire voir !


Donc le 3e et dernier texte est le ... 3e texte, celui de Godrick et Dorus.
Il récolte 14 points dont ... aucune première place, 6 deuxième et 2 troisième.

Les commentaires sur ce texte :

J'aime bien l'histoire mais je suis un peu resté sur ma fin et je trouve que les 2 premières phrases ne sont pas très bien utilisées


je peux faire les mêmes remarques que pour le second texte, on pourrait croire qu'ils sont du même auteur.... Cependant j'ai eu un petit goût d'inachevé à la fin de celui-ci, peut-être qu'il n'a pas bénéficié de l'effet de surprise du second ?

Un peu plus simple que le 2, c'est tout ce qui les différencie. J'ai pas aimé les 2 histoires mais l'environnement moyen-ageux me plait plus et il est mieux construit.

2e: le 3 parcequ'il est plus long

Avec ou sans les 2 premières phrases, c'était pareil. J'ai pas tout compris du texte en 1ère lecture rapide et je n'ai toujours pas compris la fin... Mais joli tour de force pour la longueur du texte en respectant les consignes

le 2e texte, avec 17 points (4 première place, 1 deuxième et 3 troisième) est le... 2e texte, celui de Hwaldesar, Tariella et Gangrie.


et le premier est donc ... le 1er texte, celui du théatre, avec 5 premières places, 2 deuxièmes et 1 troisième, soit 20 points


Les commentaires du 2e :

=> comme le dernier texte, les noms des personnages sont .... exotiques (que sont devenus les Marc, Paul et autres Robert ? Quoi dans un héroic fantasy ça marche pas ??). Comme pour tous les textes les consignes sont respectées. Mais je n'ai pas trop accroché à l'histoire, ce qui le différencie du premier.

=> Pas aimé. Multiplication des noms de personnages, cadre assez peu défini, histoire pas claire, bref, décu ^^

=> Hwaldesar ==> Des 3 c'est celui où les phrases de contraintes sont les mieux utilisées mais on aurait envie d'en savoir plus pour l'histoire

=> 3e: le 2 parcequ'il est plus moyen

=> L'ambiance de la taverne est bien retranscrite avec cette guerre de bande et ces trahisons en tout genre. La phrase est vraiment bien amenée et intégrée contrairement aux autres textes. Seul bémol beaucoup de personnages on se perd.


Les commentaires du 1er :

=> clair et précis, un peu trop court ou convenu mais au moins il ne se perd pas dans des méandres. Et les consignes sont respectées.

=> J'aime beaucoup le contraste sérieux du metteur en scène/réplique finale. Je m'attendais pas du tout à ça mais ça me parait être le texte le plus agréable à lire.

=> Théatre ==> Idée originale qui ressemblerait presque à du vécu

=> 1er : le 1 parcequ'il est plus court

=> Ce texte m'a bien fait rire avec ce metteur en scène a fond dans son truc et les acteurs je m'en foutiste. Très bien écrit mais je reproche la facilité utilisée pour intégrer la phrase

=> J'aime beaucoup son ton. C'est vivant, c'est prenant. Belle petite pirouette pour se sortir du piège des phrases imposées, même si ça fait un peu arnaqueur.


des commentaires sur l'ensemble des textes :

=> Je mets le 2 en tête, suivi du 3.
L'un et l'autre sont assez dur à suivre, trop plein de sous-entendu et d'histoire non dites que nous ne connaitrons jamais. C'est assez dommage je pense.


=> par simple coup de cœur, je place le second texte en première place.
Et... Je suis désolé pour le premier texte, mais le troisième m'est plus agréable...
Mon vote est donc : 2:3:1


=> Le premier texte est pour moi le numéro 1, le monde du théatre, la petite tentative ou deux d'humour ... ca passe.
Pour le texte 2 et 3, les deux ne sont qu'une page qui irait parfaitement dans un roman, autant dire qu'ils sont interessant ET frustrant. Après des deux je trouve le deuxième peut être plus simple et mieux construit (et encore). Au moins on nous balance pas 3 personne avec leur nom sans un bout de description. Ile st dommage qu'avec un personnage on est pas immédiatement 1 ou 2 trucs sur ce personne permettant de le reconnaitre immédiatement.
Donc au final : 1, 3 2 pour mon Podium.

Chouette j'ai le tiercé ! Qu'est ce que je gagne ?
Aura-t-on le droit de connaître le vainqueur cette fois ci ? Au moins pour sa gloire !

pas de problème ! C'est encore moi

et les précédents vainqueurs je les ai donné non ? Sinon pour le premier concours c'était déjà moi, le suivant, c'était marshall23

Non, les votes ne sont pas truqués

si c'était truqué jamais tu n'aurais eu droit à la première place